VoxCrim

VoxCrim : Comparaison de voix appliquée au domaine criminalistique

Responsable LPP : Cécile Fougeron et Cédric Gendrot

Nom du projet : « VoxCrim : Comparaison de voix appliquée au domaine criminalistique » , ANR-17-CE39-0016

Financement : AAP GENERIQUE 2017 (CE39 Sécurité globale et cybersécurité, Projet de Recherche Collaborative (PRC) (PI : J-F Bonastre, LIA).

Partenaires :

  • Laboratoire d’informatique d’Avignon (LIA, Avignon)
  • Laboratoire Parole et Langage (LPL, Aix en Provence)
  • Laboratoire de Phonétique et Phonologie (LPP)
  • Laboratoire National de Métrologie et d’Essais (LNE)
  • la direction de la Police Technique et Scientifique
  • Institut de Recherche Criminalistique de la Gendarmerie Nationale.

Durée du projet : 36 mois (11/2017 – 10/2021)

Résumé :

Le projet VoxCrim concerne l’identification des individus par leur voix dans le domaine criminalistique et, plus exactement, la « comparaison de voix ». Deux contextes spécifiques sont visés, celui de la sécurité nationale et celui de l’expertise judiciaire. Il inclut une démarche intégrée qui associe des spécialistes de plusieurs disciplines, comme l’informatique et la phonétique, tout en plaçant de manière centrale les principaux concernés : les représentants des forces de l’ordre utilisant ces méthodes au quotidien. La comparaison de voix consiste à déterminer si deux enregistrements de parole ont été produits par une seule personne ou par deux personnes différentes. Dans le contexte régalien, la demande est en forte hausse en raison notamment de l’expansion exponentielle de l’usage du téléphone portable (+ de 5 milliards d’utilisateurs estimés en 2020 pour S&V). Les comparaisons de voix sont menées à la demande de magistrats ou d’officiers de police judiciaire dans le cadre d’escroqueries, de trafics de stupéfiants et d’affaires criminelles et terroristes.
Bien que présente depuis plusieurs décennies, la mise en oeuvre de la comparaison de voix est encore freinée par un déficit en termes de travaux scientifiques dédiés, tel que le relève notamment l’Association Francophone de Communication Parlée (AFCP). L’AFCP souligne la complexité de la voix, sa variabilité et la nécessité de mener des recherches dans le domaine de la comparaison de voix afin d’en évaluer précisément et objectivement la force probante. Dans une motion initialement proposée en 1990, puis régulièrement renouvelée, la communauté des chercheurs en parole souligne les dangers d’une utilisation non adaptée de la comparaison de voix et demande que les experts se présentant dans les tribunaux aient fait la preuve de la fiabilité des méthodes employées. Ce projet répond largement à cette demande. Il vise à proposer un cadre scientifique objectif et validé pour la
comparaison de voix, quel que soit le type de méthode employée (approche de type « automatique » ou méthode de type « phonétique »).

 

Plus d’informations: https://voxcrim.univ-avignon.fr/